GUEBEBERSCHWIHR, ARCHEOLOGIE DE L’AGGLOMERATION

 

   Le plan du village se présente comme une juxtaposition de 4 entités. Ce puzzle fait de collages de quartiers n’obéissant pas à un programme planifié d’ensemble, trouve son explication dans la situation politique complexe du village durant les 250 ans suivant l’an Mil.

   Voici la chronologie que nous proposons en tenant compte des mentions historiques et des vestiges archéologiques conservés ou connus par l’image, soit deux résidences romanes (à l’ouest, en-Haut, et à l’est, en-Bas) et une église romane, un cimetière fortifié, deux châteaux gothiques (au Nord et au Milieu) et les vestiges d’une enceinte.

 

   Vers 1130/40, l’implantation originelle est constituée pour l’essentiel par un noyau de plan centré ; il est délimité par la grand-place, la rue Haute, la rue de l’Hôpital et la rue Basse. C’est d’abord un grand domaine agricole (une villa ou court). Vers 1140, une famille éponyme y fonde un château et fait bâtir une église paroissiale sur un ancien cimetière.

   Une agglomération paysanne est alors créée en amont, à l’ouest de ce noyaux primitif. Elle est délimitée par la rue des Mouches, le prolongement de la rue Haute et la rue de la Forêt.

 

   A partir de 1150, une première extension est réalisée à l’est par l’évêque ; elle est délimitée par la rue des Forgerons, la rue Basse, la rue Neuve et une rue disparue (qui n’existe plus qu’à l’état de trace) entre la rue Neuve et la rue des Forgerons. L’évêque y fait bâtir une résidence dont il reste un portail roman, des colonnettes sorties de remblais et une frise en remploi.

   On peut alors dire qu’il y a deux villages juxtaposés :

  • celui du centre (der Stock) et de l’ouest (Oberdorf) qui est aux anciens seigneurs, d’une part,

  • celui de l’est (Niederviller) qui appartient à l’évêque, d’autre part.

 

   Vers 1240/60, l’agglomération est unifiée par l’évêque. Il dote ce village d’une fortification collective sous la forme d’un cimetière fortifié autour de l’église. Les anciens seigneurs sont éliminés (ils se réfugient loin sur une hauteur, dans le château de Schrankenfels). A partir de 1269, l’agglomération est organisée avec l’aide des chevaliers de Saint-Jean de l’Hôpital, relayés par les chevaliers Teutoniques en 1294.

 

   Vers 1269/85, une deuxième extension est réalisée vers le nord. Vers 1285, l’accès au village de ce côté est contrôlé par une maison-forte confiée à la garde des chevaliers colmariens de Nortgassen. Vers la même époque l’ancien château épiscopal reçoit la fonction de contrôler l’accès vers l’est. On ne sait pas comment était alors assurée la garde vers le midi.

 

   Vers 1300, le centre de commandement du seigneur-évêque est un nouveau château au « centre » du village ; c’était un donjon-logis qui a été détruit après un incendie en 1899.

 

   Vers 1400/50, un troisième agrandissement est réalisé vers le sud (prolongement de la Rue Basse et Rue de la Source) au plus tôt vers la fin du XIVe siècle ou au XVe siècle. C’est la tentative courante dans la politique épiscopale pour créer une ville neuve.

 

 

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