SALCH
du gaulois : salico
ou
du latin : salix, salicis (salice, salce, salicea)
ou
du germanique : salha, salaha (ahd), salhe (mhd), issus du
latin salix
Ces vocables désignent le saule (salweide)
arbre de la famille des salicacées,
particulièrement salix rivalis, salix caprea, salix alba.
Comme l’orme annonçait la maison, le saule signalait la propriété.
Le saule était un arbre indispensable dans les pays de vignoble :
ses branches servaient traditionnellement de lien
à la vigne et les vertus de l’acide salicylique contenu dans son écorce
sont connues depuis l’Antiquité : il est à l’origine de l’aspirine.
Le Livre des Simples Médecines (De simplici medicina) de Mattheus Platearius, qui au XIIe
siècle reprend l’enseignement des médecins de la Grèce antique Dioscoride (Ier
siècle ap. JC) et Claude Galien (IIe siècle ap. JC), dit que le saule
est « l’arbre contre la douleur » : son écorce fournissait alors le principal
antalgique. Au XIVe siècle, ce livre est modernisé avec les nouvelles
connaissances sous le titre de Traité des Herbes (Tractatus de Herbis).
Il conserve au saule sa vertu d’anti-douleur (que lui reconnaissent encore
actuellement les phytothérapeutes). Réduite en poudre (et éventuellement
mélangée à de la poudre de feuilles et de fleurs -de chatons), l’écorce était
utilisée en usage interne pour apaiser les douleurs en général, le mal de tête
en particulier, lutter contre les fièvres et ouvrir les conduits urinaires, et
en usage externe pour ressouder les plaies
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