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BERNSTEIN Histoire |
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Bernstein
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L’Alsace est dominée jusqu’à la fin du XIe siècle par la puissante famille des comtes d’Eguisheim-Dabo. En 1049, elle fournit un pape connu sous le nom de Léon IX. Entre Thann et Haguenau, ces comtes sont les plus grands propriétaires terriens qui contrôlent aussi de nombreuses abbayes, notamment celle du Mont Sainte-Odile. Vers 1080, pour briser leur puissance, l’empereur d’Occident Henri IV, roi d’Allemagne, détache l’Alsace de la Lorraine et la rattache à la Souabe. Il confie ce duché d’Alsace et de Souabe à son gendre le comte Frédéric de Buren, dont le fils adopte le nom de Hohenstaufen. La rivalité entre les comtes et les ducs, qui culmine entre 1114 et 1130, provoque l’érection de nombreux châteaux dont celui du Haut-Koenigsbourg. Après 1138, les comtes se heurtent à un nouvel adversaire en l’évêque de Strasbourg. Celui-ci crée un village neuf à Dambach (avec église Saint-Nicolas) et dépeuple ainsi le village vieux (Altdorf, avec église Saint-Jean) qui était au comte. Cet événement commence sans doute vers 1158, date à laquelle un chevalier au service de l’évêque porte le nom de Dambach.
En réaction, le comte regroupe ses paysans vers un autre village qui se situait autour de l’église Saint-Sébastien et il dresse un château pour le défendre. On ne connaît pas la date précise de fondation du château dont la première mention est vers 1163/70. De cette première période, il ne reste rien dans l’architecture du château-fort que nous voyons, ni dans les couches archéologiques (ainsi, on ne sait même pas si le premier Bernstein était sur le même site). En 1225, la famille comtale s’éteint et vers 1227, l’évêque de Strasbourg conquiert Bernstein haute lutte. C’est l’évêque sans doute qui fait reconstruire le château par un maître-d’oeuvre français ; celui-ci connaît en effet bien les réalisations d’architecture militaire du premier tiers du XIIIe siècle dans l’ouest de la France, dont Bernstein est directement tributaire. Il faut rappeler qu’à cette époque l’évêque emploie à la construction de la cathédrale de Strasbourg des maîtres d’oeuvre et des tailleurs de pierre français qui viennent notamment de Chartres et de Sens.
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